On a tendance à penser que la sécheresse vaginale ne touche que les femmes ayant atteint la période de la ménopause. Mais il s’agit d’une erreur fondamentale : en réalité, 25% des femmes souffrent de sécheresse vaginale avant cette période !
On parle de sécheresse vaginale lorsque le vagin souffre de manque d’ hydratation. Il ne s’agit pas nécessairement d’un manque de désir sexuel, les causes d’une faible hydratation vaginale sont très nombreuses.
Environ 20% des femmes âgées de 18 à 39 ans en souffrent. Parmi ces femmes, on observe une plus forte tendance chez les femmes enceintes ou les jeunes mamans. Une fois enceinte, la femme subit un bouleversement hormonal profond qui très souvent va dérégler son cycle après avoir accouché. Cela peut donc, entre autres, provoquer une sécheresse vaginale une fois l’enfant mis au monde.
Mais, une sécheresse vaginale peut également être causée par de nombreux autres facteurs : le stress, l’alcool, le tabac, parfois certains médicaments, ou encore une infection génitale. Il faut aussi savoir que certains moyens de contraception peuvent provoquer une sécheresse vaginale.
Pourquoi le vagin est-il sec ? Les sécrétions vaginales sont produites par les glandes de Bartholin afin de lubrifier le vagin, notamment au moment du rapport sexuel. Une baisse du taux d’œstrogène peut provoquer une sécheresse vaginale, car les œstrogènes sont en charge d’assurer l’humidité du vagin et des muqueuses vaginales… Mais, votre hygiène peut également être la cause de votre sécheresse vaginale. Par exemple, si vous avez une hygiène trop fréquente, cela peut nuire à votre lubrification. De même, si vous vous utilisez pour cela un savon inapproprié ou trop agressif.
Une perturbation de la flore vaginale peut également être altérée par un port de vêtements trop serré et même par une épilation trop fréquente et non prudente de la vulve. Cela pourra ainsi avoir comme effet une irritation des muqueuses.
Certains médicaments, tels les antidépresseurs, ou les traitements contre l’hypertension ou le diabète peuvent se révéler particulièrement problématiques.
Enfin, les infections vaginales telles que les infections urinaires peuvent bien souvent troubler lourdement la montée de l’excitation.
La sécheresse vaginale à la ménopause
Il demeure tout de même que la cause la plus fréquente d’une sécheresse vaginale est la ménopause. Une fois arrivée à cette période de sa vie, une femme a de 25 à 60% de risque de souffrir d’un manque de lubrification.
Ainsi, alors que selon les études, une femme d’une vingtaine d’années n’a besoin que d’une vingtaine de secondes pour parvenir à lubrifier son vagin par excitation, une femme ménopausée aura en moyenne besoin de deux minutes. Lorsque la femme est ménopausée, la muqueuse vaginale devient moins humide et également plus rigide, ce qui entraîne bien souvent des sensations de déchirements lors d’une tentative de rapport sexuel. En bien des choses, ce trouble s’apparente aux troubles de l’érection chez l’homme. Il s’agit d’un problème qui, s’il n’est pas traité, entraîne beaucoup d’inconfort au quotidien et peut donc, à la longue, entraîner des problèmes au sein de votre couple.
Selon une enquête Ifop, près de 20% des femmes ménopausées interrogées disent ressentir des tensions au sein de leur couple dues à ce trouble. 60% disent ressentir des douleurs durant leurs rapports sexuels, et le même pourcentage dit ressentir une réelle baisse d’excitation… Cela entraîne pour 60% une grande diminution de la fréquence de leurs rapports sexuels, et 17% avouent même préférer arrêter toute tentative de rapport.
Finalement, une grande majorité disent souffrir d’une baisse du morale, voire même d’une dépression. Outre l’aspect psychologique, ce trouble entraîne de l’inconfort physique au quotidien des femmes : des démangeaisons et des sensations de brûlures à chaque rapport. Cela peut même entraîner, à la longue et si les tentatives de rapports se font de façon répétée, des petites lésions au niveau des parois vaginales…
Les différents traitements qui existent
Heureusement, nombre de traitements sont possibles pour soigner votre sécheresse vaginale. Mais parmi les femmes qui souhaitent trouver une alternative, très peu acceptent un traitement sur le long terme.
Environ 75% de ces femmes se tournent plutôt vers des solutions à actions immédiates : c’est le cas des lubrifiants vendus en magasins spécialisés et pharmacies. L’acide hyaluronique est contenu dans les lubrifiants et les hydratants, tous deux étant donc vendus sans ordonnance et étant à appliquer environ 2 à 3 fois par semaine, avant un rapport.
Le lubrifiant permet d’éviter les douleurs puisqu’il hydrate votre paroi vaginale et facilite donc la pénétration, qui se fait sans douleurs ou du moins beaucoup plus facilement. Il s’agit d’un traitement rapide, simple et très efficace. Mais… il ne règle cependant pas le problème. Pour ceci, appliquez une noisette de lubrifiant à l’extrémité du vagin, juste à l’entrée. Sachez qu’il existe un très large choix de lubrifiants, avec couleurs et odeurs variées…
D’autres femmes utilisent des soins lavants intimes spécialement conçus pour éviter la sécheresse vaginale. Il est également possible d’opter pour un traitement hormonal substitutif ; il s’agit de traitements avec crèmes, gels ou ovules. Ces petits traitements dits « de fond » sont à placer au fond du vagin. On peut appliquer des œstrogènes sous forme de pommade ou d’ovules. Les ovules permettent de lutter contre cette sécheresse, et en plus d’hydrater la paroi, ils cicatrisent la muqueuse.
Comme nous l’avons dit, l’acide hyaluronique est contenu dans les lubrifiants également, et il permet une reconstruction progressive des tissus. Introduits dans le vagin, les ovules fondent une fois bien insérés. Ce traitement par ovules n’est cependant pas conseillé pour les femmes ayant un cancer hormono-dépendant.
Pour les femmes non ménopausées souffrant de sécheresse vaginale, une autre méthode peut-être d’augmenter les œstrogènes. Notamment en cas de contraception hormonale comme le stérilet hormonal par exemple.
Si vous êtes ménopausée et n’avez donc plus de contraception, il existe désormais l’anneau vaginal à laisser en place durant les trois premiers mois. Pendant ce temps, l’anneau dépose dans le vagin des œstrogènes par petites doses.
L’ argousier, un remède naturel et efficace grâce à l’ omega 7
Les Omega 7 sont des acides gras qui proviennent d’un arbrisseau nommé l’argousier, originaires des zones tempérées en Europe et en Asie. Les Omega 7 sont produits par notre corps, mais malheureusement il s’agit de très petite quantités, ce qui n’est donc pas suffisant pour lutter contre le sécheresse vaginale.
Cette production décroît à mesure que l’on vieillit, ce qui ne fait qu’empirer la sécheresse vaginale des femmes ménopausées. Avec l’âge, cela entraîne non seulement un desséchement des parois vaginales, mais aussi des yeux, du nez et de la bouche.
Il faut savoir que la baie d’argousier est la seule baie au monde à détenir les Oméga 3, 6, 7 et 9 en très grande quantité!
Pour une efficacité maximale, il est conseillé de prendre une capsule d’huile d’argousier à chaque repas : matin, midi et soir. Sachez qu’il faut un dosage quotidien d’environ 270mg d’Oméga 7 (qui est en fait l’acide palmitoléique). L’argousier est largement reconnu dans le domaine de la pharmacopée en raison de ses propriétés cicatrisantes, tant au niveau cutané que pour l’hydratation de la peau.